Voyagez plus mais plantez des arbres – 1/2

Selon la définition de la Société International de l’Eco-tourisme, « L’écotourisme est un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés ». Pour faire plus simple, l’écotourisme c’est partir en vacances  ici, sans le transformer à la fin en ça:

paysage propre

paysage sale

 

 

 

 

 

Mais plus sérieusement,  pour les voyageurs, c’est un moyen de concilier les plaisirs du voyage et des rencontres, dans des destinations moins touristiques mais plus axés sur la nature. Pour les professionnels et les locaux particuliers à l’origine de ces offres touristiques, c’est aussi un engagement de tous temps pour la gestion des activités.

De plus en plus de destinations, mettent en places des initiatives pour favoriser le tourisme responsable et n’hésitent pas à utiliser internet comme canal de communication.

Pour aider le voyageur responsable, il existe plusieurs sources et outils en ligne pour trouver facilement des destinations  et pour réserver des vacances éco-responsables. Le voyageur peut jouer sur deux leviers pour réduire son impact sur l’environnement : s’assurer que ses déplacements génèrent aussi peu de pollution que possible et s’assurer que son séjour ne dégrade ni l’environnement, ni la culture locale. Il existe des outils pour évaluer ces types d’impact.

Pour évaluer l’impact environnementale de ses voyages, une première étape consiste à calculer le bilan carbone.

dgac

La Direction Générale de l’Aviation Civile propose sur son site web un calculateur d’émission CO2 d’un voyage en avion. On peut spécifier la ville de départ et la ville d’arrivée, et le calculateur nous donne les chiffres d’émission ainsi que des repères. On apprend ainsi qu’un vol aller-retour à Tokyo émet autant de C02 par voyageur que presque deux ans de chauffage de son domicile.  Sur le même modèle, la SNCF propose un site internet permettant de comparer les émissions C02 sur un même trajet suivant si l’on prend l’avion, le train ou la voiture. Dans la mesure où il est difficile d’aller au Japon autrement qu’en avion, le comportement responsable est ce qu’on appelle la compensation volontaire de CO2. Le service Action Carbone permet de calculer les émissions de son voyage  et ensuite de participper financièrement à des « Projets Alternatives Carbone » comme par exemple  la REFORESTATION POUR LA PROTECTION D’UN CAPTAGE D’EAU EN FRANCE ou le PROGRAMME HOLISTIQUE DE CONSERVATION DES FORÊTS À MADAGASCAR. Sur le même principe, nous avons également le site CO2Solidaire.

A noter que les agences de voyage ainsi que les compagnies aériennes commencent à mettre en place un système de réservation avec la possibilité de compenser ses émissions CO2 du vol. C’est le cas par exemple de Kenya Airways qui propose dans son processus de réservation, la possibilité de verser une somme d’argent correspondant aux émissions CO2 du vol en question. Et les montants recueillis seront utilisés pour soutenir des projets susceptibles d’avoir un effet positif sur le développement durable, choisis en collaboration avec l’Association du transport aérien international (IATA) et certifiés par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), comme par exemple le reboisement des forêts. British Airways était la première compagnie aérienne à proposer ce système de compensation. Depuis le  12  septembre  2005, BA s’est joint à Climate  Care pour proposer une compensation volontaire aux passagers qui réservent leur billet par internet.

Pour ses voyages, il faut garder en tête quelques chiffres. 1 tonne de C02 coûte environ 20 à 25 euros et un voyage en avion émet environ 1 tonne de C02 pour 10000 km (un Paris-New York). Aujourd’hui, en moyenne, un habitant en France produit 7 tonnes de C02….

Après avoir vu comment couvrir ses émissions de CO2, nous allons voir dans un prochain article comment et où sélectionner ses destinations eco-responsables.

Publié dans Général | Marqué avec , , | Un commentaire

2020 : Destination France

Marque FranceFort du constat qui présente la France comme la première destination touristique en volume de visiteurs mais seulement une fragile troisième place au rang du chiffre d’affaire, le gouvernement a décidé de réagir. Impulsée en 2008 par Hervé Novelli, une nouvelle stratégie touristique prépare la France pour l’horizon 2020 et a donné naissance à l’organisme ATOUT FRANCE.

Cet organisme structure son action autour des 3 axes stratégiques suivants :

  • Rendre l’offre touristique adéquate à la demande
  • Promouvoir la marque « France »
  • Accompagner les partenaires publics et privés

Constitué de plus de 250 personnes reparties dans 32 pays, ATOUT FRANCE devient le bras armé de la stratégie touristique en France. Il propose 3 types de prestations. D’abord des analyses et enquêtes en vente en ligne publiées à raison d’une à deux par mois. Un bon outil pour permettre aux professionnels concernés de valider leurs stratégies de croissance ou d’implantation. Ensuite ATOUT FRANCE dispose également d’une activité de conseil pour les porteurs de projet et acteurs publics. Et enfin, il a une activité de communication visant à promouvoir la France et son offre touristique. Sur ce dernier point les adhérents bénéficient de formations et d’atelier personnalisés. Retrouvez ici l’agenda.

Ainsi donc, ATOUT FRANCE est un véritable réseau d’experts qui collectent et distribuent de l’information depuis et vers leur écosystème. Maintenant, il reste à voir si cette politique saura dynamiser la croissance sur un marché toujours très porteur.

Publié dans Acteur, Stratégie | Marqué avec , , | 2 commentaires

La stratégie e-tourisme de la Seine-et-Marne: étude de cas – 2/2

Nous avons vu dans la première partie, comment le département de la Seine-et-Marne présente son offre touritique sur internet et les supports mobiles tel que l’iPhone et l’iPad.

Nous allons voir dans la suite l’utilisation faite des newsletters et des réseaux sociaux.

capLe département propose l’abonnement à plusieurs newsletters.

  • La lettre Cap Seine-et-Marne (31.000 abonnés) est un mensuel reprenant l’actualité du département, l’agenda des manifestations et des idées de sortie. A noter qu’elle propose également des offres promotionnelles exclusives sur certaines activités.
  • La lettre Rendez-vous en Seine-et-Marne (1.500 abonnés) s’adresse aux professionnels du tourisme et leur propose des offres de séjour et des conseils pour organiser des séjours, des séminaires, des soirées, etc.
  • Divers mails e-news thématiques: Fêtes culture et musique, Patrimoine, Sports et loisirs de plein air, Gastronomie et terroir et Loisirs enfants (123.000 abonnements environs, à noter qu’une personne peut s’abonner à plusieurs thématiques)
  • La lettre du Ballad’Pass 77 est une lettre réservée aux habitants du département et permet de bénéficier d’offres privilégiées dans les sites touristiques de Seine-et-Marne.

Pour surfer sur la vague 2.0,  la Seine-et-Marne est également présent sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook et Flickr.

  • Sur Twitter, il diffuse des informations à jour sur les manifestations culturelles du département ainsi que des bons plants. A noter que les « followers » peuvent échanger directement avec le « community manager ».  Néanmoins, le compte n’a que 297 followers et on peut regretter un assez faible nombre de tweets.
  • Facebook est utilisé pour le support médias. Régulièrement des photos et vidéos sont publiés.  Le compte Facebook a l’air plus populaire puisque 809 personnes « Like » Tourisme  Seine-et-Marne, soit presque 3 x plus.
  • Le département est également présent sur Flickr pour la publication des photos (150 photos classées par évènement et lieu), à noter une faible utilisation de la fonction « favoris », qui permettrait de mettre en avant des photos de Seine et Marne prises par des autres membre de Flickr.

Seine-et-Marne est également très présent sur des forums aufeminin.com, e-voyageur.com ainsi que sur les sites spécialisés comme  tripadvisor.com. Une présence sur ces sites permet de promouvoir mais aussi de mesurer le pouls de l’opinion sur le département en suivant les avis des touristes. Il utilise aussi les sites des grands acteurs du secteur de l’e-tourisme pour diffuser ses offres, en nouant des partenariats avec lastminute.com, Promo Vacances, Visit France etc.

Mais le département se démarque en offrant à ses partenaires hôteliers ou propriétaires de chambres de gîte des outils pour gérer leur réservation en ligne. Cet outil est évidement connecté au système de réservation du site resa77 permettant d’interfacer les deux, facilitant ainsi la gestion côté partenaire.

Il propose également à ses partenaires des widgets (ou « vignettes actives » selon l’académie) à inclure sur leurs sites permettant d’afficher sur n’importe quel site les évènements, l’hébergement et les activités de loisir du département.

Toujours dans le cadre de ces partenariats,  Seine-et-Marne Tourisme offre la possibilité à ses partenaires d’afficher leurs offres commerciales aussi sous la forme de widgets.

Une campagne publicitaire a également été lancé sur les moteurs de recherche ainsi que par affichage de bannières publicitaires. Et c’est plus de 20 millions de messages qui ont été affichés sur plusieurs centaines de sites différents, générant 25.000 clics (soit un taux de 0.12%).

Le département de la Seine-et-Marne a réussi à s’adapter aux nouveaux enjeux de l’e-tourisme en s’assurant une présence, bien qu’encore un peu timide, sur les réseaux sociaux influents. Les moyens mis en place, que ce soit avec les newsletters ou les portails web, permettent aux touristes curieux de trouver les informations importants ainsi que des bon plans.

Et vous qu’en pensez-vous ? Connaissez-vous d’autres départements présentant leur action e-tourisme ?

Publié dans Acteur, Stratégie | Laisser un commentaire

La stratégie e-tourisme de la Seine-et-Marne: étude de cas – 1/2

Note: cet article est une analyse d’une présentation disponible ici.

Le 15 février, le département de la Seine-et-Marne a présenté sa stratégie e-tourisme pour l’année 2011. C’est une excellente occasion de regarder de près un cas concret.

Le département de la Seine-et-Marne, situé à l’est de Paris, est un département à forte attraction touristique notamment Disneyland Paris (15 millions de visiteurs), le centre commercial La Vallée Village (4,5 millions de visiteurs), la cité médiévale de Provins (430.000 visiteurs) ou le Chateau de Fontainebleau (350.000 visiteurs). C’est aussi le département qui abrite les deux plus importants aéroports de France, Roissy Charles-de-Gaulle et Orly. C’est donc tout naturellement que le département doit soigner ses infrastructures touristiques avec une attention particulière à porter au canal digital ou l’e-tourisme (et m-tourisme). En effet, en 2009, plus de 15 millions de français ont réservé leur séjour en ligne, avec un chiffre d’affaire généré de 8 milliards d’euros.

Dans cette optique, le département a choisi de placer l’innovation et les technologies numériques au coeur de son plan de développement touristique. Voyons comment.

L’offre touristique s’articule autour d’une présence renforcée sur internet avec 5 portails sur internet, un site mobile, une application iphone, un magazine sur ipad et de l’information accessible par QR code. S’ajoutent à cela des newsletters thématiques et ciblées, une présence sur les réseaux sociaux, les forums et des sites partenaires. Le département met également à disposition  des hôteliers des outils pour gérer les réservations et pour promouvoir leur services.

Les 5 portails sont thématiques et se concentrent chacun sur un aspect bien spécifique du tourisme:

tourisme77

tourisme77

  • Tourisme77.fr:  est le portail principal d’informations sur le département, en plusieurs langues avec une mise à jour quotidienne de l’information.
  • Resa77.fr: est le portail permettant de réserver ses hôtels, visites, manifestations culturelles ou activités de loisir. Des partenaires peuvent également mettre en ligne des offres sur la place de marché.
  • Loisirs77.fr: est le site dédié aux informations sur les évènements, expositions et loisirs.
  • Gites77.fr: est un site pour trouver et réserver des hébergements ruraux labelisés « Gîtes de France ».
  • Paris-vatry.com: est un site un peu à part, créé à l’occasion de l’ouverture de lignes Ryan Air à l’aéroport de Vitry. S’adressant à un public anglais, il offre des séjours en Seine-et-Marne et en Champagne-Ardennes

Notre avis: Nous avons du mal à comprendre l’intérêt d’avoir 5 sites différents pour présenter l’offre touristique. Un site pour l’information générale, un site pour les loisirs et deux sites pour réserver séjours et activités. Ne pourrait-on réunir ces services sur un même site, évitant à l’internaute de sauter d’un site à l’autre ? Ou à défaut, proposer une meilleure intégration avec une identité visuelle partagée par ces sites ? On notera également un marge d’amélioration vers le partage d’information sur les réseaux sociaux. En particulier le site Paris-vatry.com pourrait bénéficier d’un relooking pour le remettre au goût du jour.

Le département est bien présent sur les supports mobiles avec notamment:

  • un site mobile: loisirs77.mobi permet rechercher autour de soi (grâce à la géolocalisation) hébergements, restaurations et évènements.  Le site internet est simple mais efficace et ergonomique, proposant une information rapide et claire.
  • une application iphone: en téléchargement gratuit sur l’Appstore, l’application permet de consulter l’offre touristique avec affichage des résultats sur carte mobile.  De nouvelles fonctionnalités devraient venir enrichir l’application au cours de l’année 2011 avec un accès à la réservation en ligne pour les hébergements.
  • un magazine sur iPad: voguant sur la mode des tablettes tactiles, le département a sorti, en partenariat avec ZeVisit, un magazine avec une présentation du territoire par le biais de videos, textes et sons. A noter que le magazine est proposé en téléchargement gratuit.

Le département utilise également des QR codes dans les journaux et les endroits touristiques de la région pour relayer les informations pratiques aux visiteurs.

Nous allons voir dans la partie 2, comment la Seine-et-Marne utilise les réseaux sociaux, les newsletter et les partenariats pour promouvoir son image ainsi que l’image de ses partenaires touristiques.

Publié dans Acteur, Stratégie | 5 commentaires

Animateurs Numériques de Territoire

ANT

Le concept d’Animateur Numérique de Territoire (ANT pour la suite) est apparu il y a un peu plus d’un an pour répondre au besoin grandissant des Offices de Tourisme (OT). Avec la généralisation des réseaux sociaux et des médias 2.0, il est devenu indispensable pour les OT d’avoir une présence sur les réseaux 2.0 pour servir d’ambassadeur et pour faire le lien avec les touristes/visiteurs.  De ce point de vue là, on peut rapprocher le concept des community managers.

De ce point de vue, un ANT est une personne qui accompagne les OT dans le déploiement de leur offre sur internet, qui assure sa promotion sur les canaux 2.0, mais qui officie également comme ambassadeur ou interlocuteur privilégié avec les visiteurs. Cette fonction est essentielle notamment pour les offices de tourisme plus modestes et pas forcément à jour sur les tendances en vogue sur internet. Un ANT peut les sensibiliser à ces aspects et les assister ans le déploiement de leur offre.

Plus concrètement, pour Jean-Luc Boulin, directeur de la Mission des Offices de Tourisme et Pays Touristiques d’Aquitaine, premier territoire à proposer ce type de formation, « Il s’agira, par exemple, de proposer des petits-déjeuners de travail thématiques sur des thèmes comme « s’inscrire au service Google Adresses », « publier des photos sur FlickR », « être présent sur Trip Advisor », « créer une page Facebook », etc. C’est aussi susciter des actions collectives comme l’achat de mots clés avec Google Adwords ou la construction de sites web avec Jimdo. L’accompagnement peut, enfin, être individuel autour, par exemple, de la structuration d’un plan marketing. Tout cela donne lieu à un partage d’expériences, de savoirs-faires et de connaissances. »

Cette  formation, qui dure 10 jours étalés sur deux années, a obtenu une reconnaissance officielle de la part de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation (CPNEFP) des organismes de tourisme, il s’agit donc d’une formation reconnue par le milieu du tourisme en France.

Actuellement, il y a environ 120 personnes en cours de formation ANT.

Vous trouverez plus bas une présentation relatant un retour d’expérience de l’OT de Fumel sur le métier d’ANT.


Publié dans Général | 2 commentaires